Aller directement au contenu

Catégorie : Humour

Tais-toi quand tu parles

C’est le titre d’un film réalisé par Philippe Clair en 1981 – titre original Zitto quando parli. Il n’entrait sûrement pas dans les intentions de l’auteur de lancer un message de grande envergure. Or, ce « conseil » trouve, aujourd’hui, quand la surabondance verbale devient quasi la norme, une pertinence toute particulière. La diversification des moyens de communication et leur développement fulgurant ont fait apparaître une addiction d’un genre nouveau : le mot est la nouvelle drogue. Le…

Dira-t-on bientôt « trumpesque » ?

À travers les siècles, bien des noms propres de personnages réels ou de fiction ont produit des adjectifs dérivés. Les plus nombreux d’entre eux se terminent par le suffixe « -ien » – racinien –, mais certains préfèrent se décliner en « -ique » – machiavélique – ou en « -esque » – moliéresque. Parmi nos contemporains, un être d’exception, le dénommé Donald Trump, soucieux d’être au centre de tout, des photos de groupes, de l’attention médiatique et de sa propre…

Réussir avec fruit en politique

Il est devenu plutôt banal d’épingler la déglingue du politique, du système comme des acteurs. Le sujet est sérieux, mais un rien d’humour, en décrispant, ne peut pas nuire et pourrait même rendre l’analyse fructueuse. En terre démocratique, existe-t-il une condition sine qua non pour que le régime porte ses fruits ? Un élément incontournable ? Ce pourrait être le trait d’union – ou de désunion – entre le citoyen et le politique. Ce lien s’avère à la…

Humour versus fanatisme

Qui donc pourrait s’aviser de dégommer l’humour à la kalachnikov ? De le museler en assassinant des humoristes ? Le fanatique croit l’opération possible. L’être humain lambda est sûr du contraire.  C’est qu’il existe un antagonisme radical entre l’humour et le fanatisme, dû à la nature même de l’un et l’autre. Du premier, le dictionnaire doit bien fournir une définition : « forme d’esprit qui présente la réalité de manière à en dégager les aspects plaisants et insolites ». Mais…

Mettre les mots en vacances

 Dans notre monde, infiniment plus que par le passé, les mots sont au travail. Dirons-nous qu’ils prolifèrent ? Ce n’est pas le mot. Le terme n’est pas assez fort. On est à court de mots quand on essaie d’évaluer combien de mots sont produits en un seul instant grâce aux nouveaux standards de la « com ». Plutôt que de la « communication ». Car, remarquons-le, pour intensifier la multiplication, il est tout à fait logique et indiqué de réduire…

Parler, écrire, mais sur des oeufs

Qui veut s’exprimer aujourd’hui ne peut plus s’y risquer qu’en marchant sur des œufs. C’est un comble et un paradoxe. Alors que les moyens techniques de communiquer se sont développés de manière exponentielle, le champ du dicible paraît s’être rétréci à l’extrême. Tweeter, se répandre sur Facebook, mais aussi une simple interview ou déclaration menacent une carrière ou une réputation d’être étouffées dans l’œuf. De plus en plus de gens ont un œuf à peler…

La bête politique

L’homme est un animal politique, dixit Aristote. « L’homme politique est un animal », pourrions-nous pasticher, à la lecture des comportements politiques que nous offre l’actualité des crises et des campagnes. D’abord parce que, en bien des circonstances, la raison, qu’on attendrait maîtresse, cède le pas à des instincts en apparence plus primaires ; ensuite parce que le rapport au monde animal illustre à merveille les postures habituelles des politiques et leurs dérives. Risquons quelques portraits animaliers qui…

Qui spécule ose…

Les spéculateurs dans le collimateur ! La banqueroute générale d’octobre 2008 a mis au jour l’impact désastreux de leur action, tant au niveau planétaire que, par contrecoup, auprès de chaque individu. Même si ces « requins de la finance » n’ont jamais eu bonne presse, ils en sont devenus odieux aux yeux de (presque) tous. Quel crédit et quelle sympathie capitaliserait, aujourd’hui, celui qui reconnaîtrait qu’il s’adonne à cette exécrable activité ? Compréhensible en ces circonstances, pareil discrédit risque…

La dignité des indignés : mettre la main à la pâte

« Qui a faim rêve de pain. » De quoi rêveront celle et celui qui ont faim de démocratie ? Et comment diront-ils leur rêve ? Car la vraie démocratie n’est-elle pas comme un pain quotidien, qui moisit ou rancit dans l’oligarchie ?  Les années 2010 et 2011 nous le font redécouvrir avec une particulière acuité. Car la jeunesse – mais elle n’est pas la seule – s’indigne. Un jeune Tunisien, d’abord, refuse l’asservissement en se donnant la mort ; puis…

Candida charta : le latin, qui l’a teint, l’atteindra-t-il ?

Quid novi sub sole ? « Quoi de nouveau sous le soleil » de la politique belge, qui aurait grand besoin de nouveauté ? Le retour du latin quasi comme langue véhiculaire. Le président de la N.-V. A., parti nationaliste flamand, Bart De Wever, a sanctionné la victoire de son camp aux élections d’un Nil volentibus arduum, « Rien de difficile pour ceux qui veulent ».  Et si l’ingéniosité dont ce licencié en histoire fait preuve dans cet acrostiche en n-v-a visait…