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Catégorie : Covid-19

Le convoi souterrain des silencieux

Crier, c’est agir. Se taire, c’est aussi agir. Qui crie se fait entendre. Qui se tait se fait ignorer. L’un et l’autre ne peuvent bénéficier de la même publicité.  Forcément, car l’un la recherche ; l’autre n’en a cure. Le principe même de toute manifestation n’est-il pas de se faire voir pour promouvoir telle idée ou telle revendication aux yeux d’un maximum de destinataires ? Et pour ce faire, les médias sont devenus l’assistant par excellence, l’indispensable…

L’Épicure de rappel

(version intégrale) Après des siècles de cohabitation, le moment est-il venu de placardiser les penseurs anciens ? Et avec eux le grec et le latin qui donnent accès à leur lecture dans le texte même ? L’éducation, qui se veut moderne et numérique, y gagnerait-elle ? Ou, au contraire, se saignerait-elle ipso facto – et à tort – d’une part importante de son humanisme, sinon de son humanité ? Fervent supporter de l’Antiquité grecque, je reste stupéfait de vérifier…

L’Épicure de rappel

(version abrégée) Faut-il placardiser les penseurs anciens et, avec eux, le grec et le latin, accès directs à leur lecture ? Une éducation qui se veut moderne et numérique y gagnerait-elle ? Ou, au contraire, se saignerait-elle ipso facto d’une part notable de son humanisme, sinon de son humanité ? Ces échos intemporels, chaque époque les entend de sa propre oreille. À condition qu’une écoute attentive évite les simplismes. Un exemple type ? Épicure, associé sans nuances à la…

« En me choisissant, je choisis l’homme. »

Existons-nous encore ? Question qui taraude certains. Les règles définies par le politique pour contrarier le covid sont ressenties par un grand nombre comme un carcan. Elles étouffent. Elles suppriment tant d’occasions de choisir et d’agir au gré de nos envies que nous pourrions être tentés de dire : « Ce n’est plus une vie. » Car le sentiment d’exister naît le plus souvent de l’exercice d’une liberté spontanée qui décide et s’engage. Notre existence se construit d’acte libre…

Un silence religieux

C’est le matin de Pâques. Il est huit heures. J’allume la radio. Surprise ! On parle de religion. Pour signaler que les chrétiens n’ont droit qu’à une fête de Pâques en modèle réduit. Ce qui vaut mieux, quand même, que la suppression pure et simple,  l’année dernière, de toutes les célébrations. À Rome, continue le reportage, le baromètre des contaminations impose une désertion des pèlerins. À la grande désolation des restaurateurs et des hôteliers qu’on interroge…

« Bonne année et bonne santé, Grand-Maman »

Traditionnels et ponctuels, bien des souhaits de bonne année frisent la routine. Risque donc qu’ils n’engagent en rien ni à rien ceux qui les ont formulés. Un peu comme se disait in petto : « Tant mieux si l’année est bonne pour vous. Je le souhaite et je m’en réjouirais. Mais je n’influencerai sans doute pas le résultat. » Vis-à-vis de nos proches, l’arrière-fond est un peu différent : une conscience diffuse que nous ne serons pas pour rien…

Bâillonner certains experts ?

La période que nous vivons malmène nos habitudes et invalide plus d’un point de repère. Ce décalage forcé est difficile à intégrer pour la plupart d’entre nous. Bouleversant, voire traumatisant pour certains. Au point que des services dédiés à la santé mentale témoignent de leur inquiétude : ils sont dépassés par le nombre des demandes d’interventions. Même si tous les cas ne sont pas aigus, le nombre des personnes déstabilisées qui appellent à l’aide s’accroît. La…

Quand l’empereur Marc-Aurèle parle de l’après-Covid

« Des retraites, les gens s’en cherchent à la campagne et en bord de mer et en montagne. Mais toi aussi, tu as l’habitude de tels désirs passionnés. Or tout cela est un comble d’insignifiance, alors qu’il t’est permis, à l’heure que tu veux, de faire retraite en toi-même. C’est que nulle part l’homme ne trouve de refuge plus tranquille ni plus désencombré que dans son âme à lui, surtout celui qui détient en son for…

Le masque qui démasque

Depuis plus de deux mois et la fin des carnavals, c’est un peu la cavalcade des masques. Jusqu’ici le masque restait cantonné dans des activités particulières, festives ou médicales. Une pandémie l’a catapulté sur le devant de la scène. Puisqu’il est devenu un ingrédient privilégié du quotidien – dans tous les sens du terme –, tentons de l’interroger pour qu’il tombe le masque et montre son vrai visage. Prenons le temps de remonter le temps.…

Il suffisait peut-être…

Il suffisait peut-être de rester un peu plus chez soi. De ne pas courir aux quatre coins du monde pour un oui ou un non, « d’aventure en aventure, de train en train, de port en port ». Impossible de dire avec certitude ce que serait notre monde si la majorité d’entre nous avaient eu, comme Sénèque, la conviction que pour vivre mieux, « tu dois changer d’âme, non de climat ». Qui aurait pu prédire pareil scénario ? Inoffensif…