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Catégorie : Philosophie pratique

« En me choisissant, je choisis l’homme. »

Existons-nous encore ? Question qui taraude certains. Les règles définies par le politique pour contrarier le covid sont ressenties par un grand nombre comme un carcan. Elles étouffent. Elles suppriment tant d’occasions de choisir et d’agir au gré de nos envies que nous pourrions être tentés de dire : « Ce n’est plus une vie. » Car le sentiment d’exister naît le plus souvent de l’exercice d’une liberté spontanée qui décide et s’engage. Notre existence se construit d’acte libre…

La prosopopée des réseaux soucieux

Avez-vous déjà recouru à la prosopopée ? Peut-être. Consciemment ou non. Car, comme Monsieur Jourdain, chez Molière, faisait de la prose sans le savoir, on peut faire des prosopopées à son insu. Il suffit de faire parler un être absent ou mort, un animal, voire une chose personnifiée. Une prosopopée a marqué l’histoire de la littérature. Socrate, dans sa prison, attend son exécution. Pour dissuader ses amis, parmi lesquels Criton, de le faire évader, il donne…

« Bonne année et bonne santé, Grand-Maman »

Traditionnels et ponctuels, bien des souhaits de bonne année frisent la routine. Risque donc qu’ils n’engagent en rien ni à rien ceux qui les ont formulés. Un peu comme se disait in petto : « Tant mieux si l’année est bonne pour vous. Je le souhaite et je m’en réjouirais. Mais je n’influencerai sans doute pas le résultat. » Vis-à-vis de nos proches, l’arrière-fond est un peu différent : une conscience diffuse que nous ne serons pas pour rien…

Sénèque prophétise la cohue d’Internet

De tout temps et jusqu’à nos jours, les rues ont connu la cohue. De la frénésie des soldes d’été ou d’hiver aux manifestations de soutien ou de protestation, du Tour de France à la Marche blanche, les afflux de personnes nous ont habitués à leur déploiement, à leur envahissement, voire à leurs déchaînements. Ces agitations restent à l’ordre du jour. Mais la bousculade le plus impressionnante n’est-elle pas aujourd’hui virtuelle ? Internet et surtout les réseaux…

Quand l’empereur Marc-Aurèle parle de l’après-Covid

« Des retraites, les gens s’en cherchent à la campagne et en bord de mer et en montagne. Mais toi aussi, tu as l’habitude de tels désirs passionnés. Or tout cela est un comble d’insignifiance, alors qu’il t’est permis, à l’heure que tu veux, de faire retraite en toi-même. C’est que nulle part l’homme ne trouve de refuge plus tranquille ni plus désencombré que dans son âme à lui, surtout celui qui détient en son for…

Le guêpier politique belge

Nous l’avons tous constaté avec stupeur : un virus microscopique a suffi pour dicter une fin, au moins provisoire, à une saga politique qui n’était pas piquée des hannetons. La crise sanitaire a relégué au second plan sa consœur politique. Mais la date anniversaire des dernières élections législatives ravive tout de même le cruel souvenir : le ver était bel et bien dans le fruit du nouveau gouvernement. Informateurs, « préformateurs » et autres intervenants sans titre précis se…

Le masque qui démasque

Depuis plus de deux mois et la fin des carnavals, c’est un peu la cavalcade des masques. Jusqu’ici le masque restait cantonné dans des activités particulières, festives ou médicales. Une pandémie l’a catapulté sur le devant de la scène. Puisqu’il est devenu un ingrédient privilégié du quotidien – dans tous les sens du terme –, tentons de l’interroger pour qu’il tombe le masque et montre son vrai visage. Prenons le temps de remonter le temps.…

Déconfiner sans déconfiture ?

Le correcteur orthographique souligne le mot « déconfiner ». Parce que le terme vient de s’inventer en même temps que la chose. Qui d’entre nous aurait pu imaginer il y a même pas trois mois que le « déconfinement » – et le correcteur souligne – serait la préoccupation majeure de ce mois d’avril 2020 dans bon nombre de pays sur tous les continents, jusqu’aux confins du monde habité ? La voilà, l’étymologie du déconfinement : les confins, nom…

Rire humanise. Bonne et hilare année à tous

« Mieulx est de ris que de larmes escripre,Pour ce que rire est le propre de l’homme. » Ce propos célèbre de Rabelais figure dans un Avis au lecteur qui préface son Gargantua en 1574. Il reformule ainsi une idée exprimée bien plus tôt par Aristote, qui, en étudiant le rôle du diaphragme, remarque qu’« aucun animal ne rit, sauf l’homme »[1]. S’ils ont raison, s’il est vrai que le rire est l’apanage de l’homme, on pourrait en tirer…

Nos mots disent qui nous sommes

Au premier degré, cette affirmation pourrait n’être rien de plus qu’une lapalissade. À qui d’entre nous échapperait-il, en effet, que le langage est un moyen privilégié – mais non le seul – de nous exprimer ?  C’est en passant par lui que nous partageons, si nous le voulons, nos pensées, nos opinions, nos désirs, nos projets… et tout ce qui nous constitue en tant que personnes. C’est grâce à lui que nous pouvons progresser dans l’entreprise…